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Oui, l’entrepreneuriat a une exigence cardinale : l’inspiration. Bah oui, si on ne l’a pas, comment se différencier de l’autre ? Comment avoir l’envie sans ce sentiment qui peut vous faire déplacer des montagnes ? Personnellement, je ne conçois pas mon activité sans inspiration.

Et parfois, elle se cache là où vous ne pourriez pas la trouver. Parce que c’est ainsi. Parce que l’inspiration n’envoie pas de bristol. Elle est là. Elle jaillit comme une source douce, parfois comme un geyser mais on en a vraiment besoin.

Alors, je vais vous parler d’une série. Parce que je suis une dévoreuse du genre et que cette série-là, je la regarde à chaque fois qu’un méchant coup de blues se fait ressentir. Parce qu’elle est à la fois légère et cruelle. Féministe et amoureuse des hommes. Et qu’en plus, les vêtements sont à tomber dedans !

Cette série, c’est Lipstick Jungle, très pauvrement traduit en français ainsi : Les reines de Manhattan.
Attention spoilers !

Voici une photo de la première saison. Qui se cache derrière cette série ? La maman de Sex and the City, Candace Bushnell. Je vous présente les héroïnes, de gauche à droite : Victory Ford (interprétée par Lindsay Price, vue dans Beverly Hills), Wendy Healy (Brooke Shields) et Nico Reilly (Kim Raver). Petite remarque : on n’est pas sur une plateforme comme HBO avec cette série. On est sur NBC, chaîne généraliste donc c’est quand même bien plus soft niveau langage, image et même histoire que chez Carry and Co.

Je vous mets des précisions sur Lindsay Price, la plus jeune, la moins connue aussi. Mais les deux autres stars de la série, à moins d’avoir vécu dans une caverne, vous les avez déjà vues. Brooke Shields est connue depuis l’adolescence – Les enfants du Lagon – et Kim Raver… bah c’est rien qu’une des chéries de Jack Bauer dans 24 et elle figure également au générique pléthorique de Grey’s Anatomy (on reparlera de la formidable créatrice de cette série, Shonda Rhimes).

La série sort en 2008, elle a été vaguement diffusée par TF1 en France. Elles sont trois amies, forcément. Elles vivent à New York, évidemment. La scène d’ouverture nous explique qu’elles font toutes trois partie du classement des femmes les plus influentes de la ville, forcément.

Et le point de départ de l’intrigue, c’est que l’une d’entre elles a, semble-t-il, précisément perdu son inspiration, son mojo. C’est Victory (Lindsay Price), qui possède sa propre ligne de vêtements et se fait complètement laminer par la critique dans sa dernière collection.

Et comme tout va très vite dans ces cas-là aux Etats-Unis, tout lui échappe, elle peut recommencer à zéro. Elle doit virer tout son personnel, rendre ses locaux, ses distributeurs ne veulent plus diffuser sa griffe. Elle ne peut plus se permettre que les services de son assistante (qui va ensuite lui piquer son inspiration, c’est-à-dire ses dessins). Vraiment, elle est au bout du bout. Au fond du trou. Professionnellement en tout cas.

Et ses copines aussi vont aller la rejoindre. Pour l’une, Nico (Kim Raver), ça va surtout être personnel. Entre elle et son mari, ce n’est plus Byzance depuis fort longtemps. Et finalement, tout s’écroule, infidélités, décès, un enfant surprise : rien ne lui sera épargné. Mais côté boulot, toute rédactrice-en-chef d’un des magazines les plus vendus du pays, donc femme au demeurant très puissante, tout n’est pas rose non plus alors qu’elle doit s’imposer dans un milieu si masculin.

Pour la troisième larronne, Wendy (Brooke Shields), patronne d’un grand studio de production cinématographique, c’est l’adolescence de sa fille, le changement de vie pro de son époux – de papa à plein temps à compositeur à succès – puis la perte de son job. Là encore, c’est splendeurs et misères au programme.

Leur point commun ? Elles tombent de (très) haut et leur inspiration en prend un sacré coup. Et les remises en question ne se font pas facilement. Comment faire pour s’en sortir ? Eh bien c’est évidemment ce qu’elles avaient perdu qui va les aider à reprendre le dessus après de grosses remises en questions, quelques larmes, cocktails et litres de crème glacée.

Victory va se souvenir de ses motivations d’origine, de ses premières créations à travers un bonnet, son premier travail lors de ses études. Et quelqu’un qui croit en elle va l’aider pour le financement.

Wendy va s’installer comme productrice indépendante et lancer un projet auquel elle croit dur comme fer. Tout en laissant son époux enfin vivre une vie professionnelle épanouissante, ce qui va rapprocher le couple.

Enfin Nico, après bien des errances, va triompher de la concurrence interne à son travail, tout en lâchant davantage prise dans sa vie privée et en se réconciliant avec sa famille, dont elle avait clairement honte.

La série est assez brève, deux saisons de dix épisodes chacune. Et même si l’une retrouve l’amour dans les bras de son propre époux, les deux autres font des rencontres masculines déterminantes. On reste aux Etats-Unis et sur une chaîne généraliste, hein ? Donc bien sûr qu’il y a des clichés et que tout ça se termine par un splendide mariage… qu’on ne verra d’ailleurs pas (HA !).

Evidemment, c’est important, la romance. C’est tout joli. Mais ce n’est pas l’essentiel.

Ce que je retiens, et qui me fait regarder mes dvd bien souvent, c’est qu’elles trouvent des solutions. Alors bien sûr, il y a parfois une bonne fée. Mais tout de même : elles y parviennent, malgré les galères, les tuiles et les verres de vins renversés (ah, il faut regarder pour comprendre la référence).

L’inspiration de ces trois femmes me fait du bien tout simplement, me regonfle, me rebooste. Et le moral de l’entrepreneur.e, c’est quand même important, n’est-ce pas ? Pas de moral sans inspiration. Sans mojo. Evidemment, il y a d’autres séries qui ont un effet aussi sur mon instinct d’entrepreneure. Mais rien de comparable à celle-là.

Bon, tout aussi évidemment, la beauté de ces trois femmes, leurs garde-robe incroyables et leur mode de vie à base de superbes appartements ou maisons typiquement new-yorkais, de restaurants, d’expositions, de cocktails, de salles de sport luxueuses et de spas… et de travail acharné n’ont rien à voir. Hé hé !

Lipstick Jungle, en dvd et sur E! en France.

Flora-Lyse

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